Nationale 2 – "Deux titres coup sur coup, ce n’est pas loin d’être historique…" : le Stade langonnais rêve d’une nouvelle promotion
Ce dimanche, à 15h, en finale de Nationale 2, le Stade langonnais fera face à Marcq-en-Barœul pour une place en Nationale. Après sa promotion l’année dernière, les Girondins sont une nouvelle fois en passe de gravir un nouvel échelon. Le président du club, Julien Perrot, revient pour nous sur cette année particulière et se projette sur la finale tant attendue.
Chaque année, de belles histoires s’écrivent dans le livre d’or du rugby français, et celle de Langon y trouve parfaitement sa place. Les Rouge et Blanc semblent être sur un nuage et poursuivent leur rêve, inattendu, d’atteindre la Nationale. Le Stade langonnais est poussé par une ferveur immense depuis maintenant une année. Et pour cause, le club est à un match de réaliser un exploit majuscule : être promu deux fois d’affilée, plus qu’une rareté. La saison dernière, le club était encore en Fédérale 1 et accédait à la Nationale 2, en battant Valence d’Agen, dans un stade incandescent. Un an plus tard, les Girondins sont donc nouvelle fois en finale, avec l’espoir de goûter à la Nationale. Pour le président Julien Perrot et les dirigeants du club, la tournure prise par cette saison fut une réelle surprise :
"On a débuté la saison avec le titre de champion de France de Fédérale 1, qui a bien été fêté durant tout l’été. Pour nous, dirigeants, il y avait une petite inquiétude de découvrir le niveau supérieur. Mais d’entrée, le groupe a connu de très bons résultats, la confiance et la dynamique se sont mises en place. En fin de saison, on a tout simplement dû redéfinir de nouveaux objectifs. Sincèrement, en août, on tablait sur un maintien (rires), d’autant plus qu’on n’a pas eu une longue préparation. Mais rapidement, l’objectif a été de terminer dans les trois premiers. Les tours s’enchaînent désormais et nous voilà en finale."
Un vrai groupe de potes
Le club girondin, qui a connu un rapide passage dans l’élite en 1964, renaît depuis quelque temps de ses cendres, dans le sillage d’une équipe qui a soif de victoire, et qui rêve aujourd’hui d’une accession à la troisième division du rugby français."C’est vraiment un groupe formidable, ils sont solidaires. C’est un vrai groupe de potes. Ça me plaît qu’ils aient cet état d’esprit. De notre position de petit poucet, montrer au monde du rugby qu’on n’est pas obligé d’avoir des millions et un groupe professionnel pour vivre des grands moments de sport c’est une bonne chose, donc ça nous convient à nous présidents."
En demi-finale, le week-end dernier, dans un match parfaitement maîtrisé, les Rouge et Blanc sont venus à bout de Rennes (25-8), pourtant favori, pour rejoindre la finale. C’est une marée de supporters qui a fait le déplacement à Saint-Jean-d’Angély, malgré les 200 kilomètres qui les séparait de Langon. La ferveur est devenue, depuis la saison dernière, immense autour du club, nous explique le président : "Il devait peut-être y avoir, à vue d’œil, 2000 supporters du Stade langonnais. Cette ferveur était déjà montée en fin de saison dernière avec l’épopée. Aujourd’hui, on a un public qui nous suit tous les dimanches, donc même à ce niveau-là il y a eu une étape de franchie. L’engouement est vraiment présent."
Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne
Après une épopée l’an dernier, qui a abouti à cette promotion, le Stade langonnais a donc remis ça cette saison et jouera une nouvelle finale face à Marcq-en-Barœul, autre outsider, qui s’est défait de Mâcon dans l’autre demi-finale. Mais il faudra de nouveau composer loin de ses terres. Même bien plus loin, puisque cette finale se jouera à Massy, dans l’Essonne, rendant difficile pour les supporters langonnais la possibilité de venir encourager les leurs pour un match aussi crucial et attendu. Julien Perrot s’est dit frustré : "Il y a d’abord eu un appel à candidature. Plusieurs villes de la région, dont Mâcon se sont portées volontaires pour accueillir la finale. C’est finalement Massy qui a été choisi. Je trouve ça un peu loin et quelque peu déséquilibré en termes de distance entre les deux clubs. On est sur un gros week-end et il ne reste plus aucune place de train. C’est une énorme frustration de ne pas pouvoir proposer de solution à nos supporters pour pouvoir assister à cette finale."
Le Stade langonnais est donc à une rencontre d’un exploit majuscule. Le président Julien Perrot est conscient des enjeux liés à cette finale : "Pour nous, deux titres coup sur coup à ce niveau-là, ce n’est pas loin d’être historique", avant de poursuivre, "une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne." Langon a rendez-vous avec l’histoire, dimanche, à 15h, à Massy.
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