6 Nations féminin : Gaëlle Mignot (sélectionneur de l’équipe de France) : "Nous voulons convaincre ce public !"

  • Gaëlle Mignot la sélectionneur de l’équipe de France féminine.
    Gaëlle Mignot la sélectionneur de l’équipe de France féminine. Icon Sport - Sandra Ruhaut
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Au-delà des approximations, la sélectionneur de l’Equipe de France, Gaëlle Mignot, a apprécié la volonté collective de faire vivre le ballon lors de ce premier match contre les Irlandaises.

Qu’avez-vous pensé de cette première sortie de votre équipe dans ce tournoi des 6 Nations ?

On voulait bien démarrer, et on l’a fait. Il ne faut pas oublier que c’est un premier match. On est une sélection, on passe peu de temps ensemble. La dernière fois qu’on s’était vu en compétition, c’était cet automne. On a eu un stage en janvier, et entre temps, on a créé tout un tas de rassemblements, mais c‘était la première fois qu’on rejouait vraiment toutes ensemble. Donc aujourd’hui on est satisfait de ce qu’a voulu produire le groupe. On est satisfait de la tournure du travail. C’est le premier match, ça nous lance. On voulait se lancer correctement, et c’est fait. La mission a été remplie.

Deux essais ont été marqués en deuxième mi-temps sur des ballons portés. En raison des approximations observées en première mi-temps, aviez-vous donné consigne de moins écarter les ballons ?

Non, la consigne de la mi-temps était de continuer notre jeu. On a voulu produire du jeu, jouer un maximum debout et faire vivre ce ballon en nous servant de toutes nos forces. Forcément, on a un paquet d’avants qui est solide, et le ballon porté fait partie de nos forces. Il faut l’utiliser. Mais la volonté était de mettre du volume. Il y a eu des scories, des fautes demain, mais le jeu emmène la faute. Maintenant, il va falloir trouver l’équilibre entre jouer et conserver ces ballons. On affinera l’analyse à la vidéo, et on regardera les approximations. Mais ce qu’on retient, c’est la volonté des filles de faire vivre le ballon. On n‘est pas du tout inquiet parce qu’on a un groupe de joueuses très bosseuses, et qui a des objectifs. Dès demain, on va basculer sur ce match contre l’Écosse, qui va nous proposer encore un combat difficile, et dans un contexte encore différent.

Les Bleues ont mis un peu plus de temps que prévu mais ont fini par trouver leur rythme de croisière et démarrent leur Tournoi par une victoire !#FRAIRL #XVdeFrance
Le film du match > https://t.co/8XZsyPVTYE pic.twitter.com/GIb0pPy1cc

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) March 23, 2024

Vous avez présenté une équipe assez recomposée par rapport aux dernières sorties. Est-ce un nouveau départ pour ce groupe ?

Non, on est dans la continuité de ce qu’on veut faire avec David Ortiz depuis qu’on a pris l’équipe de France ensemble. On l’a dit aux filles, on est encore dans une phase du développement du groupe, du leadership, du jeu. Cela se voit encore aujourd’hui. On a créé un process pour arriver jusqu’en 2025 à la Coupe du monde. Et il y a des filles qui arrivent au fur et à mesure. Ça fait partie du jeu. C’est important pour nous d’avoir un groupe le plus étoffé possible à l’aube de la Coupe du monde, de pouvoir parer à toutes éventualités. C’est ce qu’on est en train de faire. Les filles sont au courant, tout le monde est au courant, et c’est ça qui fait la force de l’équipe de France. On peut changer une pièce et le rendu et toujours le même. C’est ce qu’on recherche.

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Il y a eu 15 000 spectateurs au Mans, ce qui est une belle affluence. Appelez-vous le public français à venir vous soutenir en masse, et notamment à Chaban-Delmas, pour ce qui devrait être la finale du Tournoi face à l’Angleterre ?

Ce qu’on veut, c’est donner envie aux gens de suivre cette équipe, car elle le mérite vraiment. Moi en tant que joueuse, je n’ai pas connu tout ça, mais on l’a construit au fur et à mesure. Les générations précédentes l‘ont construit. Les filles récoltent aujourd’hui les fruits, et elles font encore grandir cette affection du public. L’an dernier, les 55 000 spectateurs de Twickenham pour notre match contre l’Angleterre, c’était aussi le travail de tout le monde, pas uniquement de cette équipe anglaise. On a envie de remplir les stades. Et nous les Françaises, nous voulons convaincre ce public de nous suivre, de nous rejoindre, et de traverser la Manche avec nous en 2025, pour aller nous soutenir à cette Coupe du monde. Parce que l’Angleterre, ce n’est pas loin, et on aura besoin du public pour aller chercher quelque chose de fabuleux. Donc il faut susciter de l’engouement, et je crois que cette intention s’est vue aujourd’hui

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